«Il n’y a pas de bon moment pour un régime», constate Sonja Liebermann, diététicienne chez Kliniken Valens. «Ce qui compte, c’est le bon état d’esprit et le désir de changement». La motivation, la discipline et la persévérance en font partie. En effet, les bonnes résolutions se prennent aussi facilement qu’elles s’oublient. D’après Mme Liebermann, il est d’autant plus important de comprendre qu’on le fait pour soi-même. «Quand on fait attention à son alimentation et que l’on fait de l’exercice, on se fait du bien et on prend soin de sa santé».
Mais avant d’opter pour un régime, encore faut-il définir ses objectifs: s’agit-il de perdre quelques kilos ou de se défaire d’une surcharge pondérale importante? «En cas de surpoids important, il est recommandé de se faire conseiller par un spécialiste», explique Sonja Liebermann. Un(e) diététicien(e) fera le point sur les conditions de vie de la personne afin de déterminer ce qu’il est possible de modifier dans son quotidien et ses habitudes alimentaires. «Dans le conseil, il est important de tenir compte des préoccupations de la personne en surpoids afin de comprendre jusqu’où elle est prête à aller», explique Sonja Liebermann. «Les personnes en forte surcharge pondérale souffrent généralement de malnutrition, aussi contradictoire que cela puisse paraître». Le problème ne vient bien évidemment pas d’un manque de calories, mais plutôt d’une carence en vitamines ou en minéraux. Un conseil nutritionnel ciblé est donc d’autant plus important. «Les séances permettent d’apporter les informations manquantes sur un mode de vie sain et approprié», explique-t-elle.
Conseil nutritionnel: pour l’approche holistique
Une nutrithérapie peut être mise en place à titre préventif et thérapeutique. Les spécialistes s’appuient sur leurs solides connaissances scientifiques pour aiguiller leurs patients sur la voie de l’amaigrissement dans le cadre d’une approche holistique. Durant plusieurs séances, les thèmes suivants sont clarifiés avec les patients avant d’élaborer des solutions personnalisées:
- Quel objectif poursuit la personne?
- Prise en compte du cadre de vie: environnement social, travail, antécédents familiaux
- Clarification d’autres maladies et de la prise de médicaments
- Identification des habitudes alimentaires à l’aide d’un journal
- Activité physique, sport
- Calcul de la consommation d’énergie
Le conseil nutritionnel met l’accent sur une perte de poids saine, un processus qui peut prendre du temps. Les spécialistes s’attachent à améliorer votre bilan énergétique, autrement dit, à vous faire perdre du poids, mais en préservant ou en augmentant la force musculaire (développement musculaire).
Vous souhaitez avancer dans la vie avec quelques kilos en moins? Alors, vous avez très certainement déjà entendu parler du régime «low carb» ou du jeûne intermittent, très en vogue actuellement. La diététicienne Sonja Liebermann estime que les deux méthodes peuvent être bénéfiques à long terme à condition d’être dans le bon état d’esprit. Mais comment fonctionnent ces régimes et plus important: lequel est le mieux adapté à votre situation?
Jeûne intermittent
Il y a 100 ans, le médecin français Guillaume Guelpa recommandait déjà de pratiquer un jeûne régulier pour améliorer sa santé. Le jeûne intermittent a été rendu populaire dans le monde entier en 2013 par les ouvrages 2-day diet du Dr. Michelle Harvie, 5:2 Diet du Dr. Michael Mosley et Every-Other-Day Diet (jeûner un jour sur deux) de Krista Varady. À l’heure actuelle, il n’existe pas de définition ou de terminologie uniforme pour le jeûne intermittent. Il s’agit d’une forme de jeûne durant laquelle on s’abstient de manger pendant quelques jours ou quelques heures.
On lui attribue divers effets bénéfiques sur le métabolisme. Par ailleurs, contrairement aux autres formes de jeûne, le jeûne intermittent se pratique sur le long terme. Les différentes formes de jeûne intermittent se distinguent par leur durée et leur fréquence.
La plupart des concepts de jeûne intermittent n’établissent que des recommandations vagues en termes de choix des aliments, voire ne fournissent aucun conseil particulier. En conséquence, un changement de régime alimentaire n’implique pas automatiquement une alimentation équilibrée. Veillez donc à adopter une alimentation saine et équilibrée les jours où vous ne jeûnez pas. La société Suisse de Nutrition vous en donne un aperçu.
Le groupe Kliniken Valens distingue les méthodes de jeûne suivantes:
Il s’agit de jeûner 16 heures sur la journée et de manger les 8 heures restantes. Bien évidemment, le temps de sommeil est compté dans les heures de jeûne. Pour débuter, cette méthode est très pratique. Elle s’intègre assez facilement dans le quotidien et est compatible avec la vie de famille.
Voici à quoi peuvent ressembler les repas pendant les huit heures:
Petit déjeuner
- 1 café ou 1 verre de lait
- 1 tranche de pain complet avec beurre et confiture, fromage ou œuf à la coque
- 1 yaourt nature aux fruits frais
Repas du midi
- Blanc de poulet avec des légumes cuits à la vapeur
- Riz complet
- Salade composée
- En dessert: salade de fruits
Repas du soir
- Rien (afin de pouvoir jeûner pendant 16 heures)
Avec cette méthode, on mange normalement cinq jours par semaine. Aucune recommandation alimentaire particulière n’est donnée. Durant les deux jours de jeûne, un quart de l’apport énergétique habituel est autorisé. Par exemple, environ 500 kcal pour un apport énergétique moyen de 2000 kcal par jour. Sont notamment recommandés des légumes, des céréales complètes et des aliments riches en protéines. Les jours de jeûne doivent suivre un rythme fixe. Par exemple, le samedi et le mercredi.
Voici à quoi pourrait ressembler un jour de jeûne
Petit déjeuner
- 1 tranche de pain et 1 morceau de fromage
Repas du midi
- Soupe avec des légumes frais et des fines herbes
Repas du soir
- Légumes cuits à la vapeur avec des œufs brouillés
Le principe de cette méthode consiste à jeûner pendant 24 heures (alimentation limitée à un quart des apports caloriques habituels, soit env. 500 kcal) et à manger normalement le jour suivant, et ainsi de suite. L’apport en énergie n’est pas limité les jours d’alimentation.
Voici à quoi pourrait ressembler un jour de jeûne
Petit déjeuner
- Thé avec une cuillère à café de miel
Repas du midi
- Légumes cuits à la vapeur
Repas du soir
- 1 verre de jus de légumes
Les régimes «low-carb»
«Low-carb» vient de l’anglais et signifie «à faible teneur en glucides». Dans ce type de régime, vous renoncez donc en grande partie aux glucides. Il s’agit donc d’un régime alimentaire pauvre en glucides.
Parmi les régimes «low-carb» les plus connus figurent...
Tout ce que nos ancêtres pouvaient chasser, cueillir et pêcher il y a des milliers d’années est autorisé. Le régime paléo repose sur les produits alimentaires prétendument disponibles à l’âge de pierre: viande, poisson, fruits de mer, légumes, fruits et noix. En revanche, les céréales, les légumineuses, le sucre, le lait ou les produits laitiers sont strictement interdits. Les partisans du régime paléo estiment que du point de vue de l’évolution, l’alimentation de l’époque a encore aujourd’hui des effets bénéfiques sur l’homme dans la mesure où les gènes de l’humanité sont inchangés depuis des millénaires.
La méthode Atkins privilégie les lipides et les protéines. Autrement dit, l’apport en lipides et en protéines n’est pas limité, contrairement à la consommation de glucides. Les aliments pauvres en glucides tels que salades et légumes sont encouragés. Les sources de protéines telles que la viande, le poisson et les œufs ainsi que les produits à base de lait entier complètent le menu. Selon le Dr Atkins, le respect de ces règles de base favorise la combustion des graisses.
Peu de glucides, beaucoup de lipides, voici ce que préconise le régime cétogène. Le riz, les pâtes ou le pain sont interdits. De même, les fruits doivent être consommés avec modération car ils contiennent beaucoup de sucre. En revanche, les lipides doivent couvrir plus de la moitié de l’apport nutritionnel journalier. Les poissons gras, la viande, les œufs et les légumes pauvres en glucides tels que les courgettes ou les brocolis figurent parmi les aliments recommandés. L’idée à la base de ce régime: attaquer les réserves de graisse. En effet, notre corps a besoin d’énergie en permanence. Lorsque le sucre issu des glucides vient à manquer, l’organisme puise dans ses réserves de graisse pour produire des substituts de sucre, appelés corps cétoniques, d’où le nom de ce régime.
Les glucides, qu’est-ce que c’est?
Les glucides alimentent avant tout notre organisme en énergie. D’après les recommandations de la Société Suisse de Nutrition, les glucides doivent couvrir 45 à 55% de l’apport énergétique quotidien. Dans le régime «low-carb», cette teneur est réduite. Le pain, les pâtes, le riz, les pâtisseries, les plats préparés et les aliments riches en sucre disparaissent du menu.
Compter les calories
Les besoins journaliers en calories varient d’une personne à l’autre et dépendent de différents facteurs. Faites-vous une idée du nombre de calories dont vous avez besoin. Grâce au calculateur de calories de la Société Suisse de Nutrition, vous pouvez calculer vos besoins journaliers en calories. Si vous mangez et buvez plus que vos besoins journaliers en calories, vous prenez du poids. En revanche, si vous réduisez l’apport en calories, vous perdez du poids. Un principe de base simple, mais qui doit se pratiquer au quotidien. En effet, à combien de calories correspond par exemple une tranche de pain? Un compteur de calories peut vous aider à démarrer en douceur. La Base de données suisse des valeurs nutritives vous livre également des informations sur les aliments et leurs valeurs nutritives.